Initialement composé en 1993, on le retrouve sur l’album « Dale como e ». Une nouvelle version, incluant les chants aux Orishas, les divinités de la religion Santeria, a été composée pour l’album « Mi linda Habanera » (2005). C’est de cette version de plus de 11 minutes que nous allons nous intéresser ici.
L’occasion de s’intéresser un peu à la Santeria, appelée également « Lukumi », « Regla Lucumi » ou « Regla de Ocha », cette religion originaire des caraïbes dérivée du Yoruba (interdit aux esclaves) et pratiquée à Cuba, en Colombie et au Venezuela.
J’ai essayé de dénicher le plus d’informations possibles pour mieux comprendre le morceau, mais il reste beaucoup de choses à compléter. J’éditerai le message au fur et mesure de la progression
http://www.avatarpage.net/aframer.html a écrit :La «Santéria» est le nom pris à Cuba principalement par la religion africaine Yoruba. Cette religion est un panthéon de dieux africains créés à l’image des hommes. Ces hommes divinisés sont des ancêtres dotés d’un savoir acquis au cour des siècles.
Le terme Yoruba englobe plusieurs peuples parlant le yoruba, ou des dialectes de même racine, et se situent géographiquement dans l’actuel Nigéria et Bénin.
La persistance de croyances qui auraient du disparaître avec la dissémination des ethnies due l’esclavage, s’explique par le fait que les colons se rendirent compte que les esclaves se suicidaient moins lorsque l’on conservait un environnement ethnique originel. Les colons laissèrent les esclaves, pour ces mêmes raisons, se réunir en cercle représentant une même ethnie, « cabildos », afin entre autre de préparer la fête des rois.
Lors de la fête des rois (6 janvier), les noirs désignaient le roi de chaque « cabildo » pour un an, et défilaient derrière le drapeau de chaque nation.
C’est par la transe que les dieux vont parler et conseiller les êtres vivants, et ceci uniquement de manière positive.
Le panthéon des dieux (Orishas) est le panthéon yoruba que les pratiquants adorent dans un ordre précis lors de leurs cultes.
Le Panthéon Yoruba comporte 401 divinités (une quarantaine à Cuba).Wikipédia a écrit :Certains récits disent que les esclaves dupaient l'Église en laissant croire qu'ils vénéraient les saints catholiques, alors qu'en fait, derrière chaque saint, ils vénéraient un Orisha équivalent. Mais selon Sixto Gaston Agüero (1959), cité par Kali Argyriadis, dans son ouvrage « La Religion à La Havane »2, c'est le mouvement inverse qui s'est produit : c'est l'Église qui a imposé aux esclaves les saints comme des équivalents aux Orishas.
Pour bien comprendre le morceau, un petit rappel sur les Principaux Orishas cités explicitement ou dont il est question dans ce morceau.http://www.avatarpage.net/aframer.html a écrit :Le monde est créé par Olofi. Olorun sera le soleil, Olodumare la nature. Olofi (ou Olofin ou Alafin) après avoir observé sa création fut extrêmement déçu de l’avarice et la mesquinerie des hommes. Il décida de se retirer du monde mais avant cela, il répartir son pouvoir entre les « orishas » pour qu’ils gouvernent.
Nul ne peut le révérer ni communiquer avec lui car il ne reçoit que son messager Eleggua. Avec Olorun et Olodumare il forme la trinité dans laquelle il est Dieu le père.
Obbatalá (ou Ochala, le roi au pagne blanc)
Grand Orisha, Obatalà fut envoyé par Olofi pour créer la terre et sculpter l’homme. Maître de l’Esprit humain, de la Pureté de la Terre, de la Paix, du Respect, et de l’ensemble des choses pures et blanches sur Terre. Divinité de la Création, il personnifie la Sagesse, les Pensées et les Songes, la Créativité. Très respecté par les autres Orishas, c'est lui qui sert d'avocat en cas de litige. Ses attributs sont l’Iruke (fait à partir de la queue d’un cheval) blanc, et les colombes blanches qu’il fait voler pour amener la paix sur Terre. Il vit au sommet de la plus haute colline pour pouvoir régner avec justice. Il est identifié à la Sainte « Virgen de la Merced ». Sa couleur est bien sûr le blanc.
Yemayá
Femme d'Obatalà : Orisha “mère”, qui a donné naissance et élevé l’ensemble des Orishas du panthéon Yoruba. C’est la Maîtresse de la Mer et de l’ensemble des secrets du monde, possédant l’ensemble des richesses du fond des océans. Elle symbolise également la Vie. Elle impose le respect. Elle est miraculeuse mais punit brutalement ceux qui respectent pas leurs obligations : ses châtiments sont terribles, mais justes. Patronne des ports et protectrice des marins, elle est identifiée à la « Virgen de la Regla ». Ses couleurs sont le bleu et le blanc, telle la mer et ses vagues se fracassant sur les rochers.
Elegguá
Orisha guerrier, Maître de la Vie et de la Mort, de la Vérité et du Mensonge, Maître des Chemins, il possède la clé qui ouvre et ferme le chemin de la vie et de la chance et les portes du bonheur ou du malheur. Il personnifie ainsi le destin, la chance, le hasard et la mort. Son crochet (garabato) en bois de goyavier lui permet de séparer les hautes herbes, ouvrant et fermant ainsi les chemins de la vie, et de séparer le bien du mal. Eleggua est associé au « Niño de Atocha », ou au « Niño de Padua », et occasionnellement à Saint Antoine, qui ouvre les portes et transmet les prières aux autres orishas. Ses couleurs sont le rouge et le noir, ornées des 21 coquilles qui symbolisent ses chemins.
Oggún
Orisha guerrier, Maître de tous les Métaux et de la Forge, maître des Forêts et de la Force brutale, il vit au coeur d’une forêt épaisse. Maître de la Sagesse, il est le bienfaiteur des forgerons et de tous ceux qui travaillent le métal. Il personnifie la technologie moderne et la lutte contre l'injustice. Amant d’Ochun également. Il peut être identifié à Saint Pierre, Saint Paul ou Saint Jean-Baptiste. Ses couleurs sont le violet, le vert et le noir.
Changó
ancien roi d'Oyo (Aláàfin Òhó), Grand Orisha. C’est le Maître du Feu, du Tonnerre, des Eclairs et de la Guerre. Il est également Maître des tambours Bata et des Wemileres (danses et célébrations des Orishas). Maître de la Virilité, il pense posséder toutes les femmes. Il est devin par excellence et ses couleurs sont le rouge et le blanc. Il est identifié à Sainte Barbe (« Santa Barbara »), patronne des pompiers et des artificiers.
Ochún
Femme d'Orula et amante de Changó : Maîtresse des Eaux douces et de l’Or, symbole de sensualité, féminité et Amour. Elle défend les femmes et la maternité. Elle est identifiée à la « Virgen Guadalupe », la « Virgen Macarena », et à Cuba à la sainte patronne : la « Virgen de la Caridad del Cobre ». Sa couleur est le jaune “or”.
Oyá (Yansà)
Ex-femme de Chango : unique guerrière du panthéon Yoruba. Belle Orisha, crainte par certains car elle réside à la porte du cimetière, qu’elle personnifie. C’est la Maîtresse des Vents, des étincelles et des Tourbillons. Elle est également la Maîtresse d’une Armée de morts. C’est une Orisha de fort caractère très respectée. Elle est identifiée à la « Virgen de candelaria », la « Virgen del carmen » ou Sainte Thérèse. Sa couleur principale est le rouge “vin”, associée à neuf autres couleurs n’incluant pas le noir.
Babalú Ayé
protecteur des malades, c’est un Orisha miraculeux et humble. Il est le Maître de la Médecine et des Récoltes. Vivant dans le désordre, il contracta des maladies comme la lèpre et la syphillis, et protège désormais les gens des maladies. Il est accompagné de deux chiens qui le "nettoient" des conséquences physiques de sa lèpre. Il reçoit des offrandes pour les miracles qu’il accomplit, mais sa colère devient incommensurable si ce rituel n’est pas repecté. Il est identifié à Saint Lazare (« San Lázaro Bendito»), ses couleurs sont le marron clair et le violet. Sa danse représente un lépreux boitant et écartant les mouches qui l’incommode.
Orula (Orunla, Orunmila)
Mari d’Ochun : Orisha de la divination, il prédit l’avenir. On le consulte avant d’effectuer un voyage ou avant d’entreprendre quelquechose. Associé à Saint François d’Assise.
Olókun: Orisha en relation avec les secrets profonds de la Vie et de la Mort. Il apporte la santé, la prospérité et l’évolution matérielle. C’est l’Orisha Maître de l’Océan (Oló: dueño - Òkun: Océano), qui représente la mer dans son état le plus terrifiant. Il est androgyne, mi-homme mi-poisson, au caractère compulsif, mystérieux et violent. Il possède la capacité à se transformer, et est redoutable lorsqu’il s’emporte. Il est le maître des profondeurs, d’où personne n’est jamais allé. Il représente les secrets des fonds marins. C’est une des divinités les plus dangereuses et puissantes de la religion Osha-Ifá.
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Place à la traduction !
¿Y qué tú quieres que te den?
Lead Chant : Joaquin Moré Machado, Adalberto Alvarez Zayas (Rap), Aldo Isidro Miranda Alvarez. Joaquin Moré Machado, invité sur cet album, a ensuite intégré le groupe et on le retrouve sur le dernier album d’Adalberto « Gozando en La Habana ». C’est le rouquin qui chante notamment « Hasta Aqui llego este amor ». A l’heure actuelle, il ne fait plus partie de la formation d’Adalberto.
Transcription et Traduction : Maximus
La chanson démarre avec une prière à Ochun, Maîtresse des Eaux douces et de l’Or, symbole de sensualité, féminité et Amour. Ce n'est forcément pas un hasard, si on se souvient qu'Ochun est assimilée à Cuba à la Sainte Patronne Virgen de la Caridad del Cobre.
[REZO A OCHUN]
(prière à Ochun)
ìyà mi ilé odò(*)
ìyá mi ilé odò
gbogbo ashe
ìshe mi sàraa máa wò e
ìyá mi ilé odò
ilé ↔ maison, ìyá mi ↔ ma mère, odò ↔ le fleuve
La première partie pourrait donc se traduire par : “La maison de ma mère est le fleuve”. Rappelons qu’Ochun est notamment la maîtresse des eaux douces.
Gbogbo ↔ tout, ashe ↔ pouvoir, énergie
(*)Il semblerait cependant qu'il s'agisse du mot "orò" (habitude, coutume) en lieu et place du mot "odò" (fleuve), ce qui change l'interprétation, cf. ci-dessous la traduction proposée par http://www.grupopalosanto.com :
Autre version :
http://www.grupopalosanto.com a écrit :Ìyá mi ilé orò
Ìyá mi ilé orò
Gbogbo àshé
ìshe mi sàraa máa wò e
Ìyá mi ilé orò
My mother, house of tradition
My mother, house of tradition
All powerful
my deeds of charity habitually pull you
My mother, house of tradition
[PARTE 1]
Desde el África vinieron
Ils sont venus d’Afrique
Y entre nosotros quedaron
Et sont restés parmi nous
Todos aquellos guerreros
Tous ces guerriers
Que a mi cultura pasaron
Qui sont entrés dans ma culture
Obbatalá Las Mercedes
[cf. plus-haut, identification des Orishas aux Saints chrétiens - syncrétisation]
Ochún es la Caridad
[cf. plus-haut, identification des Orishas aux Saints chrétiens - syncrétisation]
Santa Bárbara Changó
[cf. plus-haut, identification des Orishas aux Saints chrétiens - syncrétisation]
Mi Regla es Yemayá
[cf. plus-haut, identification des Orishas aux Saints chrétiens - syncrétisation]
Va a empezar la ceremonia
La cérémonie va débuter
Vamos a hacer caridad
Nous allons faire charité
¡Cumbo, Sevilla! O Pe ti kaka (???)
!Sí!
Oui !
[RAP D’ADALBERTO]
La casa está repleta
La maison est pleine
Y ya no caben más
Et plus personne ne peut rentrer
Y todos se preguntan qué dirá Elegguá
Et tous se demandent ce que dira Eleggua
Él abre los caminos, ésa es la verdad
Il ouvre les chemins, c’est la vérité
Vamos a darle coco a ver qué nos da
Nous allons “donner la coco au saint” et voir ce que ça donne
Darle coco, ici traduit par “donner la coco au saint” est un rituel de communication de la Regla de Osha. Pour communiquer avec les Orishas, le Santero utilise un outil appelé Obi (obi correspond à la noix de coco dans la Santeria). Utiliser cet outil, c’est “darle coco al santo”. Après avoir donné 3 goûtes d’eau à l’Orisha concerné, le Santero pose une question fermée pour laquelle il souhaiterait obtenir l’avis de l’Orisha. 4 morceaux de noix de coco (voir le lien ci-dessous pour plus de détails) sont alors lancés au sol. L’ Orisha “s’exprime” par le biais de la combinaison obtenue (“Oraculo de Biange y Aditoto”). 5 combinaisons sont possibles :
toutes les faces blanches visibles (Alafia) : c’est un “Oui” affirmatif
toutes les faces brunes visibles (Oyekun) : c’est un “Non” catégorique, et possiblement la mort
3 faces blanches visibles (Itagua/Etawa) : réponse incertaine, on doit relancer
2 faces blanches visibles (Ellife/Eyeife) : c’est “Oui”
3 faces brunes visibles (Okana Sodde): c’est “Non”,et peut également signifier la mort
cf. ces pages pour plus d’informations (en anglais) :
Quelques informations ici
Et là !
La gente sale, la gente viene
Les gens sortent, les gens rentrent
Y todos piden lo que les conviene
Et tous demandent ce qu’ils souhaitent
Voy a pedir lo bueno para mi mamá
Je vais demander le bien pour ma mère
Y para mi familia la tranquilidad
Et la tranquilité pour ma famille
Que todo el mundo en esta tierra
Que tout le monde sur cette Terre
Se porte bien y se acabe la guerra
Se porte bien et que finisse la guerre
Hay gente que te dice que no creen en na’
Il y a des gens qui te disent qu’ils ne croient en rien
Y van a consultarse por la madruga’
Et ils vont consulter au petit matin
No tengas pena, pide pa’ ti
N’aies pas honte, demande pour toi
No pidas cosas malas que te vas a arrepentir
Ne demande pas de mauvaises choses que tu regretteras
[REFRAIN]
¿Y qué tú quieres que te den?
Et que veux tu qu’ils te donnent ?
Rosa Zayas, mi madre, oyalate (???)
[Hommage d’Adalberto Alvarez Zayas à sa mère Rosa Zayas]
¿Y qué tú quieres que te den?
Et que veux tu qu’ils te donnent ?
Gloria Andreu, Omito Nardé
(pas de référence trouvée pour le moment concernant ces personnes)
¿Y qué tú quieres que te den? (x2)
Et que veux tu qu’ils te donnent ? (x2)
[PARTIE 2]
Dime qué es lo que tú quieres que te den
Dis-moi ce que tu veux qu’ils te donnent
¿ Y qué tú quieres que te den ?
Et que veux tu qu’ils te donnent ?
Pídele a Changó para que te sientas bien
Demande a Chango afin de te sentir bien
¿Y qué tú quieres que te den?
Et que veux tu qu’ils te donnent ?
Desde el África vinieron
Ils sont venus d’Afrique
Y entre nosotros quedaron
Et sont restés parmi nous
¿Y qué tú quieres que te den?
Et que veux tu qu’ils te donnent ?
Por eso pídele a tus santos, pídele a tus santos otra vez
Ainsi demande à tes saints, demande leur encore
Voy a pedir pa’ ti
Je vais demander pour toi
Por si acaso...
Au cas où...
Lo mismo que tú pa’ mí
La même chose que toi pour moi
Si yo sé que nos queremos
Si je sais que nous nous aimons
Cómo no lo voy a hacer así ?
Comment pourrais-je ne pas le faire ?
Voy a pedir pa’ ti, lo mismo que tú pa’ mí
Je vais demander pour toi la même chose que toi pour moi
De corazón lo siento yo pediré para ti, lo mejor, lo mejor
Du coeur je le sens, je demanderai pour toi le meilleur, le meilleur
Voy a pedir pa’ ti, lo mismo que tú pa’ mí
Je vais demander pour toi la même chose que toi pour moi
Y te repito que yo yo yo, yo pediré, lo mismo que tú pa’ mí
Et je te répète que je, je, je, je demanderai la même chose que toi pour moi
Y para amarte, el camino por siempre en mi vida encontraré
Et pour t’aimer, je trouverai dans ma vie le chemin pour toujours (???)
Lo mismo que tú pa’ mí
La même chose que toi pour moi
Lo mismo
La même chose
¿Y que tú quieres pa’ mí? (x5)
Et que veux tu pour moi ? (x5)
Santa Bárbara bendita
Sainte Barbe la bienheureuse
Ochún es la Caridad
Ochun est “La Caridad”
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Y para tener el camino abierto
Et pour ouvrir le chemin
Hay que hablar con Elegguá
Il faut parler à Eleggua (cf. plus-haut Eleggua)
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Asegúrate, Asegúrate
Assure-toi, assure-toi
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Con Oggún y con Changó
Avec Oggun et Chango
Con eso te gano yo
Avec ceci je te mérite
¿Y que tú quieres pa’ mí? (x5)
Et que veux tu pour moi ? (x5)
Paz y tranquilidad, le pido a Obbatalá
Paix et tranquilité, je le demande à Obbatala (cf. Obbatala)
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Señora Omito Nardé, mi canto va para usted
Madame Omito Nardé, mon chant est pour vous
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Yansa Hekua Hey, Yansa Hekua Hey
[“Hekua Hey” est l’appel de l’Orisha Yansà, aussi appelée Oyà]
In Yoruba, the name Oya literally means "She Tore". She is known as Oya-Yansan, the "mother of nine." This is due to the Niger River (known to the Yoruba as the Oya) traditionally being known for nine tributaries. In Brazil, in candomble she is generally saluted with the phrase "Èpa heyi!. while in Cuban-derived Yórùbá traditions, the faithful often salute her by saying "Hekua hey Yansa."
[CANTO A LOS ORISHAS]
Para todos los religiosos de mi Cuba, y del mundo
Pour tous les religieux de mon Cuba, et du monde entier
Vamos a cantarle a los Orishas
Nous allons chanter les Orishas
[ELEGGUA]
Y empezamos por Elegguá
Et nous commençons par Eleggua
¡Y mira cómo dice el coro!
Ecoute ce que dit le refrain !
¡Vaya!
Allez !
Elegguá ago
Elegguá ago Aña
Alaroye ma sa nki o
Elegguá ago Aña
Chant Elegguá
Elegguá, Elegguá,
Aso kere-kere me ye
Elegguá, Elegguá,
Alawa’na ki ‘la ‘bo ‘che
Chant Elegguá traduit ici!
[OBBATALA]
Venimos con Obbatalá pa’ que nos dé mucha paz y mucha tranquilidad
Nous sommes venus avec Obbatala, pour qu’il nous apporte beaucoup de paix et de tranquilité
¡Y mira cómo dice el coro!
Ecoute ce que dit le refrain !
Obbatalá ta winiwini
[Après quelques recherches, il semblerait que “winiwini” ait le sens de “merveilleux” ou encore de “bénédiction”]
Pero dice que Obbatalá caballero esta winiwini
Mais vous dites, Monsieur, qu’Obbatala est merveilleux
Obbatalá
Obbatala
¡Díselo!
Dites-le!
ta winiwini ye ta
ta winiwini ye ta
ta winiwini Obbatalá
Obbatalá ta winiwini ye ta
ta winiwini ye ta
ta winiwini Obbatalá
[YEMAYA]
La dueña del mundo
La maîtresse du Monde
Y te voy a pedir Yemayá mi madre
Je vais te demander Yemaya ma mère
Te voy a pedir, pero mucha... pero mucha... y voy a pedir
Je vais te demander, mais beaucoup... mais beaucoup..., et je vais demander
Agua pa’ Yemayá,
De l’eau pour Yemaya
Pero qué agua ? Agüita pa’ Yemayá
Mais quelle eau ? Une infusion pour Yemaya
Agua pa’ Yemayá, Yemayá Asesú Asesú Yemayá (x3) [/i]
De l’eau pour Yemaya, Yemayá Asesú Asesú Yemayá
[“Yemayá Asesú” est un chant dédié à Yemaya]
Yemayá Asesú est aussi un des “chemins” de Yemaya. C’est la messagère d’Olokun (cf. plus-haut). Elle est très puissante. Elle a brisé tous les liens qui la reliaient à la Terre. C’est la reine des canards et des cygnes. Elle vit dans les eaux marécageuses, les égoûts, les latrines. C’est la Yemaya des eaux sales et turbulentes. Son nom signifie ”L’ingrate” (“La olvidadiza”). Elle a peu de mémoire, comme le canard. A Cuba, elle est syncrétisée avec “La Virgen de los Remedios”.
Yemaya Asesu
Agua
De l’eau
[OYA - YANSA]
Vientos, vientos buenos, con la mismísima Oyá
Les vents, les bons vents, avec Oya en personne
¡Y mira cómo dice el coro, mi Cuba!
Ecoute ce que dit le refrain, mon Cuba!
¡Vaya!
Allez !
Oyá Oyá Oyá ile
O Oyá mo ba loroke
Pero que Oyá ile
Pero que Oyá ile
Oyá Oyá Oyá ile
O Oyá mo ba loroke
Oyansá ma tererema (x2)
[“Oyá mo ba loroke” et “Oyansá ma tererema” sont des chants dédiés à Oya]
Oyá Oyá Oyá ile
¡Repite!
Répète!
O Oyá mo ba loroke
Oyansá ma tererema (x2)
[OGGUN]
Bueno, señoras y señores
Bon, mesdames et messieurs
Pa’ que hierro no me toque, y yo no toque hierro
Pour que le fer ne me touche pas, et que je ne touche pas de fer (cf. Oggun)
Te voy a decir una cosa, ¡mira!
Je vais te dire une chose, écoute !
¿Pa’ dónde van los hijos de Oggún?
Où vont les fils d’Oggun ?
Pa’ la guerra !
A la guerre !
¡Oye!, ¿Pero pa’ dónde van los hijos de Oggún, caballero?
Eh, mais où vont les fils d’Oggun, Monsieur ?
¡Pa’ la guerra!
A la guerre !
¡Oye!
Eh !
¿Pa’ dónde me lleva? ¿Pa’ dónde me lleva?
¡Hey! ¡Pa’ la guerra! Pa’ dónde (x4)
Où m’emportes-tu? Où m’emportes-tu ?
Hey ! A la guerre ! C’est là (x3)
[BABALÚ AYÉ]
Tú que eres un santo tan milagroso y todopoderoso
Toi qui est un saint si miraculeux et tout-puissant (cf. Babalú Ayé)
Mi Viejito San Lazaro, ¡Mira como dice el coro!
Mon vieux Saint Lazare, écoute ce que dit le refrain!
Baba e baba sorroso
En Yoruba, "baba" signifie "Papa"
Oye, pero que baba e baba sorroso
baba sorroso
baba e baba sorroso
[“Baba sorroso” est un chant dédié à Babalu Ayé]
Aqui te estoy cantando bonito y mira yo cómo lo gozo
Ici je te chante avec justesse et regarde comme ça m’amuse
baba e baba sorroso
Te estoy pidiendo tu bendición, por ser un santo tan milagroso
Je te demande ta bénédiction, puisque tu es un saint si miraculeux
[OBBATALA]
(la référence à “la loma” me fait dire que c’est de nouveau un coro pour Obbatala)
C'est peut être en fait simplement un détour vers le "Palo Mayombe", voir plus bas
Me voy pa’ la loma, me voy pa’l monte
Je m’en vais sur la colline, je m’en vais sur la montagne
¡Y mira como dice el coro, La Habana!
Et écoute ce que dit le refrain, La Havane !
¡Vaya! ¿Cómo?
Allez ! Quoi ?
Palo Mayimbe me lleva pa’ la loma
Le "Palo Mayombe" me transporte sur la colline
("Palo Mayimbe" est également une chanson de Celia Cruz avec la Sonora Matancera)
Me lleva caminando, me llevaWikipédia a écrit :Le Palo Mayombe, plus simplement appelé Palo, est une religion syncrétique afro-américaine pratiquée à Cuba, proche de la Santeria et du Candomblé; il s'agit de croyances chamaniques africaines mélangées d'éléments de spiritisme, de magie et de catholicisme.
Le Palo est une tradition en provenance du Congo amenée à Cuba par les esclaves dès le début du Modèle:XVIeme siècle. La pratique s'articule autour d'un thème central, le "nganga", ou esprit/puissance, construit selon un rite et un thème très précis, que manipule le prêtre "el Tata" (le Père) pour invoquer les morts en conjonction avec les forces de la nature et les esprits décédés (guides spirituels). La religion est initiatique et secrète, le disciple reçoit son enseignement d'un maitre qui lui révèle les secrets des forces naturelles, les codes, langage et cérémonies rituelles à très fortes consonances bantoues. Le Palero est à la fois un guérisseur, devin, et prêtre avec une fonction sacerdotale et sociale bien ancrée dans la culture afro-cubaine.
À l'inverse de la santeria qui est d'origine Yoruba, le palo fonctionne par la manipulation de 2 forces, la Lumière (Nsambi) et les Ténèbres (Ndoki), pour leur application dans un but particulier. La cosmologie du palo, d'origine entièrement bantoue, est reliée à l'histoire des "ramas", ou branches du palo qui furent implantées par les différentes tribus, chacune ayant sa singularité linguistique et rituelle.
Dans son travail, le palero se réfère et utilise constamment par le biais de la langue rituelle, aux lieux naturels, animaux, arbres, plantes et esprits pour "actionner" le travail magique. Toute chose visible ou invisible, qu'elle soit positive ou négative, est pour le Palo imbue de puissance et d'intelligence, et peut être invoquée.
Il y a plusieurs étapes dans l'initiation, appelée "rayamiento" qui est un marquage corporel rituel et une "mise en éveil" ou s'effectue un pacte entre l'adepte, son propre guide spirituel, son maitre appelé "padrino" (parrain) et l'esprit du Nganga (appelé aussi caldero,gando, fundamento, kindembo, prenda...)
Il me porte en voyageant, il me porte
Awe !
Palo Mayimbe me lleva pa’ la loma
Le "Palo Mayombe" me porte sur la colline
Anda diciendo la gente que yo tengo una casa allí en la loma
Les gens continuent de dire que je possède une maison là sur la colline
Palo Mayimbe me lleva pa’ la loma
Le "Palo Mayombe" me porte sur la colline
¡Oye! Pero ¿Pa’ qué tú me llamas?
Eh, mais pourquoi tu m’appelles ?
Me lleva pa’ la loma
Il m’emporte sur la colline
Eh ! Si tú no me conoces
Eh ! Si tu ne me connais pas
Me lleva pa’ la loma
Il m’emporte sur la colline
Ahí me lleva guarachando
Là il me porte en s’éclatant
Me lleva pa’ la loma
Il m’emporte sur la colline
A mí me lleva cumbanchando
Il m’emporte en s’éclatant (guarachar, cumbanchar = s’éclater, faire la fête)
¡Ayo!
¡Ah! No me lleva a na’, me lleva pa’ ... (x4)
Ah! Il ne m’emporte pas nulle part, il m’emporte sur...
¡Camina!
En avant !
¡Ah! No me lleva a na’, me lleva pa’ ...
Ah! Il ne m’emporte pas nulle part, il m’emporte sur...
¡Ah! No me lleva a na’, me lleva pa’ la loma
Ah! Il ne m’emporte pas nulle part, il m’emporte sur la colline
[OCHUN]
Llegó el momento de cantarle a la patrona de Cuba
Le moment est venu de chanter à la patronne de Cuba
Las hijas de Ochún con la mano pa’ arriba
Les filles d’Ochun, avec les mains en l’air
Por ustedes son... ustedes son, ¿Qué?
Puisque vous êtes... vous êtes... Quoi ?
Apetepi Orula (x3)
Porque tú bailas con tremenda sabrosura
Parce que tu danses avec une formidable saveur
Apetepi Orula
La bendición de las hijas de Ochún
La bénédiction des filles d’Ochun
Apetepi Orula
Y yeye a la moleti
Apetepi Orula
Yeye a la moleti
Apetepi Orula
[CHANGO]
Mira caballero sencillamente llegó el rey de la música
Regardez Monsieur, le roi de la musique est arrivé, simplement
El rey de las mujeres
Le roi des femmes (cf. Chango)
El rey del tambor
Le roi des tambours (Bata, cf. Chango)
Llegó, ¿Tú sabes quién? ¡Changó!
Il est arrivé, tu sais de qui je parle ? Chango !
¡Y mira como dice el coro, caballero!
Ecoutez Monsieur ce que dit le refrain
¡Ay! ¿Dice qué?
Ah! Que dit-il?
Y él que tenga algo rojo
Et celui qui possède quelquechose de rouge
¡Qué lo saque!
Qu’il le sorte !
Repito yo
Je répète
Y él que tenga algo rojo
Et celui qui possède quelquechose de rouge
¡Qué lo saque!
Qu’il le sorte !
¡Anda!
En avant !
Y él que tenga algo blanco
Et celui qui possède quelquechose de blanc
¡Qué lo saque!
Qu’il le sorte !
Y él que tenga un collar de Changó, Changó
Et celui qui possède un collier de Chango, Chango
¡Qué lo saque!
Qu’il le sorte !
Y él que tenga la mano de Orula
Et celui qui a reçu “la main d’Orula”
Tener la mano de Orula = recevoir la main d’Orula.
Wikipédia a écrit :Les babalawos sont des prêtres consacrés à Orula (dieu de la divination). Ce sont des devins qui lisent l'avenir au moyen de noix de palmes ou d'une chaîne de 8 demi noix qui selon leur manière de retomber (coté convexe ou concave) déterminent des signes appelés oddus. Il y a 256 oddus ; à chacun correspondent un orisha particulier, des chants, des prières des interdits et des conseils. La cérémonie de la « main d'Orula » (mano de Orula) ou « ikofa » permet de déterminer l'oddu qui va gouverner la vie d'un individu et ainsi l'orisha tutélaire de la personne à laquelle elle pourra plus tard se faire initier.
Ici, « la mano de Orula » se réfère sans doute aux 16 graines sacrées de l’arbre de palme, utilisées par les prêtres pour révéler le destin.
Pour en savoir plus sur la mano de Orula (Awo Ifá kan) : La Mano de Orula
¡Qué la saque!
Qu’il la sorte !
Y él que tenga cascarilla, qué ?
Et celui qui possède de la cascarilla, quoi ?
La “cascarilla” est une poudre utilisée lors des rituels de la Santeria. C’est généralement de la poudre de coquilles d’oeufs ou d’escargots.
¡Qué la saque!
Qu’il la sorte !
El que se meta conmigo, se meta con Changó
Celui qui s’en prend à moi, s’en prend à Chango
Si tú te metes conmigo, te metes con Changó
Si tu t’en prends à moi, tu t’en prends à Chango
El que se meta conmigo, se meta con Changó
Celui qui s’en prend à moi, s’en prend à Chango
Yo soy el dueño, el dueño, el dueño, el dueño del tambor
Je suis le maître, le maître, le maître, le maître des tambours (Bata)
El que se meta conmigo, se meta con Changó
Celui qui s’en prend à moi, s’en prend à Chango
Ay una sunga ruke (???)
El que se meta conmigo, se meta con Changó
Celui qui s’en prend à moi, s’en prend à Chango
Ay una sunga ruke (???)
¡Conmigo no, con Changó!
Pas avec moi, avec Chango ¡
No te metas mamacita, no te metas más
Ne t’en mêles pas maman, ne t’en mêles pas plus
¡Conmigo no, con Changó!
Pas avec moi, avec Chango
Si tú no sabes pa’ que te metes conmigo
Si tu ne sais pas pourquoi tu t’en prends à moi
¡Conmigo no, con Changó!
Repite mi estribillo (x2)
Pas avec moi, avec Chango
Répète mon refrain (x2)
¡Conmigo no!
Pas avec moi!
¡Echate pa’ allá pa’ allá!
Va t’en !
¡Conmigo no! (y con la mano pa’ arriba)
Pas avec moi (et avec la main en l’air)
¡Echate pa’ allá pa’ allá!
Va t’en !
¡Conmigo no!
¡Echate pa’ allá pa’ allá! (x2)
Pas avec moi
Vas t’en (x2)
Awe
¡Conmigo no!
¡Echate pa’ allá pa’ allá! (x2)
Pas avec moi
Vas t’en (x2)
[FIN]
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Paz y tranquilidad
Paix et tranquilité
Le pido a Obbatalá
Je le demande à Obbatala
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Señora Omito Nardé, mi canto va para usted
Madame Omito Nardé, mon chant est pour vous
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Yansa Hekua Hey, Yansa Hekua Hey
[“Hekua Hey” est l’appel de l’Orisha Yansà, aussi appelée Oyà]
¿Y que tú quieres pa’ mí?
Et que veux tu pour moi ?
Awo Iboru
Awo Iboyá
Awo Ibosheshé
[Salut à Orula, le Maître de la divination, père de tous les babalawos]
Nota : www.grupoalosanto.com traduit la phrase suivante :
Iboru b’oya ibo ibo cheche
par:
Sacrifice offered, sacrifice received, sacrifice be efficacious
On se rapproche des paroles dites ici pour conclure le morceau d'Adalberto.