Cándido Fabré, sus invitados y la Orquesta Original de Manzanillo – La improvisación del siglo

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Abanico
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Cándido Fabré, sus invitados y la Orquesta Original de Manzanillo – La improvisación del siglo

Message par Abanico »

Bonjour à toutes et à tous,

quinze ans après ma dernière traduction, me revoilà à l’heure des IA génératives et des outils d’apprentissage profond capables de transcrire et traduire automatiquement les paroles. En quinze ans je n'ai pas beaucoup progressé en espagnol, et si un jour ces outils pourront faire de la traduction en temps réel, il restera toujours le plaisir d'apprendre une langue à l'ancienne. Mais alors, quitte à avoir ces nouveaux outils, alors autant s'attaquer à un monument qui m'intriguait depuis longtemps :

la fameuse improvisación del siglo autour de Cándido Fabré y su Orquesta Original de Manzanillo, enregistrée au début des années 90, à un moment charnière où la timba, ici représentée par Paulito FG (RIP), prenait son envol, face aux improvisateurs du son et du changuï (Candido Fabré, Reineiro, Padrino et El Indio de la Revé) et au représentant du bolero (Musulungo). Le tout sous l’étiquette ambiguë de « salsa », titre de l’émission télévisée de l’époque (probablement lié à la célèbre chanson de la Revé) et que certains verront comme une tentative de ré-appropriation de la musique cubaine sur la scène internationale...(mais c'est une autre histoire).

Cette vidéo m'intriguait depuis longtemps, car je ne comprenais pas grand chose, cela fuse à toute vitesse, il y a beaucoup beaucoup de paroles, avec de l'argot cubain, et avec une sorte d'embrouille, un clash entre la l'intrépide et jeune Paulito FG avec les anciens soneros (mais finalement tout se fini bien dans un respect mutuel et assez classe même). Merci à tous ces outils de transcription, traduction, même si il faut mettre la main à la pâte pour avoir un récit cohérent (c'est encore perfectible), et merci à vous, visiteur du passé des belles années de fiestacubana, bienvenue dans le futur, et peut être à un de ces quatre sur les pistes (Montpellier, Vic, Fic, Narbonne, Caramelos, Soneate, et impro)

[youtube][/youtube]

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.

[Música]
[Musique]

(Paulito FG: como dice Fabré)

No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.

[Música]
[Musique]

No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.

(Cándido Fabré)
Mira, los míos, como dicen mi Cuba entera, soy sonero de ley.
Écoute, comme le disent tous les cubains, je suis un sonero de souche.
Sombrero de Guayabera, lo que digo soy.
Chapeau de Guayabera, ce que je dis être.

(Coros)
No te mueras sonero aunque te mate.
Ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne lâche rien, continue d’aller de l’avant.

(Padrino)
No están todos los que son, faltan algunos soneros.
Ils ne sont pas tous là, certains soneros manquent.
Falta El Indio y el …., Otros soneros sinceros.
Il manque El indio et …. Mais il y en a d’autres, sincères, bien présents.

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue.
N’abandonne pas, continue.

(El Indio)
Esta es mi salsa, mi salsa que tiene caché.
Voici ma salsa, une salsa qui a de la classe.
Vamos a seguir cantando el son.
Continuons à chanter le son.
El son criollo sabroso y bien chevere
Ce savoureux son créole et bien cool.

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne te rends pas, avance toujours.

(Reinero)
Pero que mira, no te rindas sonero.
Mais regarde, ne baisse pas les bras, sonero.
Vengan, dame las manos todos los soneros de Cuba.
Venez, donnez-moi la main, tous les soneros de Cuba.
Nos queremos como hermanos, lo digo asi
On s’aime comme des frères, je le dis.

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne te rends pas, avance toujours.

(Paulito)
No me muera nunca el sonero.
Que jamais ne meure le sonero.
Aunque en la vida te mate, sigue defendiendo el son.
Même si la vie te terrasse, défends toujours le son.
Ese que es de alto quilate (hasta que muera!).
Celui-là, de grand carat (jusqu’à la mort !).

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne te rends pas, avance toujours.

(El Moso)
Señores, con esta unión.
Avançons, messieurs, dans cette union.
Ya lo digo, muy elegante.
Je le dis de manière élégante .
Siempre que nos amamos, así el son sigue triunfante.
Tant qu’on s’aime, le son continue de triompher.

(Coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne te rends pas, continue d’avancer.

(Cándido Fabré)
Te lo digo con permiso en una forma brillante.
Je te le dis avec respect, d’une façon brillante.
Aquí estoy porque la gente lo quiere.
Je suis là parce que le public le veut.
En nombre de los cantantes te digo.
Au nom des chanteurs, je te le dis.

Dejame decirte, ay, escucha con emoción.
Laisse moi te dire, écoute avec émotion.
Lo que vengo cantando siempre me sale del corazón.
Ce que je chante me vient toujours du cœur.

Y atención, en Puerto Rico y también en la tierra venezolana.
Et attention, à Porto Rico comme au Venezuela.
Vengo cantando y me explico nuestra música cubana.
Je chante pour expliquer notre musique cubaine.

El son sabroso siempre sigue en alza.
Le délicieux son est toujours en plein essor.
Eso que por allá lejos algunos le dicen salsa.
Ce que certains, là-bas au loin, appellent « salsa ».

Pero que miran, les digo, señor, mi mente no se atormenta.
Mais écoutez-moi bien, messieurs, mon esprit n’est pas tourmenté.
A eso le dicen salsa porque lleva su pimienta.
On appelle ça salsa parce que ça a du piquant.

Ay, porque lleva, te lo digo, mucho coraje y trabajo.
Car je te le dis, ça demande du courage et du travail.
Si la gente no lo sabe, también tiene su ajo.
Et si vous ne le saviez pas, il y a aussi de l’ail là-dedans.

Déjame decirte en una forma bonita.
Laisse-moi te le dire joliment.
Esta salsa de Cuba, ay, esta sí que es muy carita.
Cette salsa de Cuba, oh oui, elle est très précieuse.

Digo que cara, y lo repito sin comentario.
Je dis oui, et je le répète sans commentaire.
Porque hay muchos por ahí que con mi salsa ya se han hecho millonarios.
Parce qu’il y en a plein qui sont devenus millionnaires avec ma salsa.

Pero que déjame decirte a qué vengo cantando.
Mais laisse-moi te dire pourquoi je viens chanter.
Es un momento bonito, ya me estoy emocionando.
C’est un beau moment, je commence à m’émouvoir.

Yo me siento emocionado y es un orgullo para mí cantar contigo.
Je suis touché et c’est un honneur pour moi de chanter avec toi.
Yo me siento bien contento cuando rindo a los amigos.
Je me sens vraiment heureux quand je chante pour les amis.

Déjame decirte, yo no me voy a equivocar.
Laisse-moi te dire que je ne vais pas me tromper.
Si algún día salgo de aquí, te aseguro que la tierra va a temblar.
Si un jour je pars d’ici, je te jure que la terre va trembler.

Yo cantaré en Puerto Rico, en Colombia, en Panamá.
Je chanterai à Porto Rico, en Colombie, au Panama.
Y te lo digo sabrosito, y eso no me importará.
Et je te le dis avec plaisir, ça ne me dérangera pas.

Voy a cantar eso, te lo digo a mi manera.
Je vais chanter cela, à ma manière, tu verras.
Igualito al Aragón, esa charanga.
Comme Aragón, cette charanga légendaire.

Pero que mira, no se mueren si están presentes los soneros del Caimán.
Mais regarde, ils ne meurent pas tant que les soneros du Caïman sont là.
Pregunten a Formell, director de Los Van Van.
Demandez à Formell, directeur de Los Van Van

Así que la gente que quiere bailar de la noche a la mañana.
Alors que tous ceux qui veulent danser du soir au matin…
Que no se lo pierdan si está elegante nuestra música cubana.
Qu’ils ne ratent pas notre élégante musique cubaine.

Vengo cantando, pero que mira, díganselo alto y montado.
Je continue à chanter, dites-le haut et fort, en rythme.
Si acaso no saben mi nombre, ay, yo soy Cándido Fabré.
Si jamais vous ne connaissez pas mon nom, eh bien, je suis Cándido Fabré.

Vengo cantando bajito, ay, tengo la verdad en la mano.
Je chante tout doucement, j’ai la vérité entre les mains.
Pero recibo un abrazo en Puerto Rico, también felicidades.[.
Mais je reçois une accolade à Porto Rico, et aussi des félicitations.

Déjame decirte que mis sones son sinceros.
Laisse-moi te dire que mes sons sont sincères.
Y eso lo sabe mi gente, lo reafirman los soneros.
Et mon peuple le sait, les soneros eux-mêmes le confirment.

Y aquí todo el mundo canta, no me voy a detener.
Et ici tout le monde chante, je ne vais pas m’arrêter.
Lo que dice la garganta, no se aprende con papel .
Tout ce que la gorge exprime, cela ne s’apprend pas avec du papier.

Quien que quiere improvisar, hay que decir lo que siente el corazón .
Que veux improviser, doit dire ce qu’il ressent dans le cœur.
Que se lleva mi salsa y lo repite en la televisión.
Ma salsa s’emporte et se répète à la télévision.

Con el permiso de mi gente, yo se lo digo a los latinos.
Avec la permission de mon peuple, je le dis aux Latinos.
Este que viene caliente, a le dicen El Padrino.
Celui qui arrive tout chaud là, on l’appelle le Parrain.

Déjame decirle al pero que mira, si no lo saben, cheveré
Laissez-moi dire à celui-là, écoutez bien, si vous ne le savez pas…
Este cantante que está aquí le dicen El Padrino, el que canta con la Revé.
Hé, ce chanteur ici, on l’appelle El Padrino, celui qui chante avec la Revé.

¡Y qué padrino!
Et quel parrain !
Canta, canta lo que tú quieras,
Chante ce que tu veux,

pero mira, no tengas problema.
Mais vas-y, ne t’en fais pas.
Si tú quieres que se arme la balacera,
Si tu veux que ça s’enflamme…

(El Padrino)
Lo que yo quiero decir, es que faltan unos cuantos
Ce que je veux dire, moi, je dis qu’il en manque quelques-uns
No han venido por cuestiones de trabajo,
Ils ne sont pas venus à cause du travail,

pero aquí están los soneros, al menos la representación.
Mais ici, les soneros sont là, du moins une bonne représentation.
Por eso, en esta tarde bonita, aquí va a vibrar el son.
Voilà pourquoi, cet après-midi si beau, le son va vibrer ici.

Aquí tenemos un sonero que viene desde La Tuna,
Ici, nous avons un sonero venu de Las Tunas,
y por aquí otro que es una tremenda fortuna.
Et par là, un autre, une vraie fortune.

Este de Pinar del Río,
Celui-là vient de Pinar del Río,
yo soy de aquí de La Habana.
Et moi, je suis d’ici, de La Havane.
Todo el mundo lo sabe, compadre,
Tout le monde le sait, compadre,
que no me tocan la campana.
Personne ne sonne la cloche pour moi (je reste sur scène).

Cuando se trata de cantar o de la improvisación,
Quand il s’agit de chanter ou d’improviser,
siempre digo lo que tengo dentro de mi corazón.
Je dis toujours ce que j’ai dans le cœur.

Yo no canto con muchachos, caramba,
Je ne chante pas avec des gamins, caramba,
porque me falta el respeto.
Car ils manquent de respect.

Me gusta cantar con grandes,
J’aime chanter avec les grands,
porque así es como me sujeto.
Car c’est comme ça que je m’accroche.

Por eso, cuando yo canto,
C’est pour ça que quand je chante,
lo digo con frenesí.
Je le dis avec frénésie.
Me gusta cantar ahora,
J’aime chanter maintenant,
como estoy cantando aquí.
Comme je suis en train de le faire ici.

Mira, aquí tienes un pichón,
Regarde, voici un petit nouveau,
es un pichón sonero.
C’est un jeune sonero.
Ese vino desde Pinar del Río,
Il vient de Pinar del Río,
es un pichón sanjuanero.
C’est un petit de San Juan.

Mira, mira, pero mira cómo viene.
Regarde, regarde, comme il arrive !
Y lo lindo que lo dice,
Et comme il le dit joliment,
porque ha aprendido bastante,
car il en a appris beaucoup,
escuchando y disfruta
à force d’écouter et de savourer

(El Indio)
Vengo con mi corazón,
Je viens avec mon coeur,
Cantando con mucho brillo,
Il chante avec beaucoup d’éclat,
ay, qué alegría mi gente,
quelle joie, mes amis,
desde Pinar del Río y Manzanillo.
de Pinar del Río et Manzanillo.

Yo sé que canto tanto,
Je sais que je chante beaucoup,
soy un pichón,
je suis un pichón,
pero familia,
mais famille,
me está gustando el sonido de la improvisación.
je commence à aimer le son de l’improvisation.

Cuando se acabe la fiesta,
Quand la fête sera finie,
andamos los muchachos a tomar un traguito.
les gars iront boire un petit verre.
Caballero lindo de Guantánamo,
Gentilhomme charmant de Guantánamo,
del Pinar.
et de Pinar.

Por eso lo digo cantando sabroso,
C’est pourquoi je le dis en chantant avec goût,
cántate bien, Chévéré.
chante bien, mec !
Para aquel que no me conozca,
Pour celui qui ne me connaît pas,
allá afuera le canta el Indio de la Revé.
dehors, c’est l’Indien de la Revé qui lui chante.

Pero le presento a un Fito,
Mais je vous présente un Fito,
un chiquito de ley.
un petit gars de qualité.
Que todos lo conocen,
Tout le monde le connaît,
mi gente lo conoce por el rey.
mes gens le connaissent comme le roi.

(Reinerio)
Yo te digo una cosa,
Je vais te dire une chose,
si viene en serio,
si tu es sérieux,
a mí me corresponde presentarme.
il est temps que je me présente.
Mi nombre es Reinerio.
Mon nom est Reinerio.

Yo vengo de allá lejos,
Je viens de très loin,
donde canta el sinsonte.
là où chante le moqueur (l’oiseau).
También vemos el amanecer,
On voit aussi l’aube s’y lever,
cuando amanece el horizonte.
quand l’horizon s’éclaire.

No me digan caballero,
Ne me dites pas, messieurs,
todo lo que yo quiero
tout ce que je veux
lo digo de corazón.
je le dis avec le cœur.
Voy con su mano al son,
Je vais, main dans la main, au rythme du son,

a mi tierra con esperanza y fortuna.
vers ma terre avec espoir et fortune.
Yo soy Reinerio el cantante,
Je suis Reinerio le chanteur,
el niño de Las Tunas.
l’enfant de Las Tunas.

Óyeme maestro, escúchame cantar,
Écoute-moi, maestro, écoute mon chant,
para darte un chance a ti para improvisar.
pour te donner à toi aussi une chance d’improviser.

(Paulito FG)
Señor, muchas gracias por la presentación
Monsieur, merci beaucoup pour la présentation
que tú me acabas de hacer.
que tu viens de me faire.
Voy a cantar la canción,
Je vais chanter la chanson,
lo que hacen los soneros.
ce que font les soneros.

A mí me dicen Paulito,
On m’appelle Paulito,
dicen que soy bonitillo
on dit que je suis mignon
porque soy fresco y pillo,
parce que je suis vif et un peu filou,
y porque soy de La Habana.
et parce que je viens de La Havane.

Yo no tengo la culpita,
Ce n’est pas de ma faute,
vine con muchas ganas.
je suis venu avec beaucoup d’envie.
También digo, como El Padrino,
Et je dis aussi, comme le Parrain,
a mí no me matan.
on ne me fait pas taire.

Oye, yo sigo cantando aquí,
Écoute, je continue à chanter ici,
para que la gente sepa
pour que les gens sachent
que hay un sonero
qu’il y a un vrai sonero
y un sentimiento de sepa.
et un sentiment profond qui m’habite.

Oyé que lo aprendí
Ça, je l’ai appris
de esa gente que tanto admiro.
de ces gens que j’admire tant.
Benny Moré, Chapotin, ven por los demás, yo digo
Benny Moré, Chapotin, je viens aussi pour les autres, je dis

Cándido Fabré, que allegrio me da esta aqui
Cándido Fabré, quelle joie d’être ici.
con esta alegría de cantar y sentirme acompañado de la Original!”
avec cette joie de chanter et de me sentir entouré par la Original !

Ay, compadre, permítame, si quiero seguir
Ay, compadre, permets-moi, j’ai envie de continuer.
porque esto entra por aquí
parce que ça me traverse ici.
ya la cabeza no para.
et la tête ne s’arrête plus.
Yo quiero seguir, voy a decirte por última vez una cosa:
Je veux poursuivre, je vais te dire une dernière chose :
“Cuando viene sonando la timba, se pone sabrosa”.
« Quand la timba commence à sonner, ça devient délicieux. »

Y ya no sé, y ya no sé, y ya no sé qué cosa más te digo,
Et je ne sais plus, je ne sais plus, quoi d’autre te dire,
porque se me traba el pecho y las balas no salen.
parce que la poitrine se noue et les balles ne sortent pas (les mots restent coincés).

(Cándido Fabré)
Amigo mío, déjame decirte que la rumba no se acaba.
Mon ami, laisse-moi te dire que la rumba ne s’arrête pas.
Me voy a callar la boca, tú sabes que mi mente no se traba.
Je vais me taire un instant, tu sais que mon esprit ne se bloque pas.

Pero déjame decirte, Pablito, yo sé que tú eres bien bonitillo,
Mais laisse-moi te dire, Pablito, je sais que tu es bien mignon,
y es un orgullo para mí, pero tú sabes que soy el sonero de Manzanillo.
et c’est un honneur pour moi, mais tu sais que je suis le sonero de Manzanillo.

Yo soy un hombre sencillo, no soy tan bonito como tú,
Je suis un homme simple, je ne suis pas aussi joli que toi,
pero tú sabes que no me falta el estilo. yo le canto a la juventud.
mais tu sais que le style ne me manque pas. Je chante pour la jeunesse.

Yo canto para la rumba,
Je chante pour la rumba,
hay un buen negro y un buen sol.
il y a un beau noir (un bon gars) et un bon soleil.
Te digo que tú eres un sonero con emoción.
Je te dis que tu es un sonero avec de l’émotion.

Déjame decirte permiso, que Musulungo tiene que cantar.
Permets-moi de dire que Musulungo doit chanter.
Me tuve que meter en esto, mi amigo, yo no te quise estropear.
J’ai dû me lancer là-dedans, mon ami, je n’ai pas voulu te gâcher la chose.

Tuve que meterme mucho
J’ai dû m’impliquer à fond
porque estas cosas me gustan,
parce que ces choses-là me plaisent,
y cuando la gente canta,
et quand les gens chantent,
ay, mi corazón lo disfruta.
ah, mon cœur en profite.

Aquí no me importa la disputa.
Ici la dispute m’indiffère.
Si se forma, que se tiene que formar.
Si elle éclate, qu’elle éclate.
Déjame decirte:
Laisse-moi te dire :
“¡Ay, esto no se va a acabar!”
« Ay, ça ne va pas s’arrêter ! »

Ay Musulungo, con tu permiso, en esta oportunidad,
Ay Musulungo, avec ta permission, cette fois-ci,
yo sé que quieres cantar bonito.
je sais que tu veux chanter joliment.
Canta, muchacho, tú de Roberto.
Chante, garçon, toi de chez Roberto.

Pero déjame decir:
Mais laisse-moi dire :
te lo repito con mucha conciencia.
je te le répète en toute conscience.
Así yo no quiero que pienses
Je ne veux pas que tu penses
que estoy contigo en competencia.
que je suis en compétition avec toi.

Canta lo que tú quieras cantar,
Chante ce que tu veux chanter,
te ves bonito con tu sombrero.
tu es beau avec ton chapeau.
Aquí todo el mundo te conoce,
Ici tout le monde te connaît,
saben que tú eres cantante de bolero.
ils savent que tu es chanteur de bolero.

Tú cantas una salsa también,
Tu chantes aussi la salsa,
porque tú en Cuba naciste.
parce que tu es né à Cuba.
Y cuando triunfó la Revolución en Cuba,
Et quand la Révolution a triomphé à Cuba,
tú no te fuiste.
tu n’es pas parti.

Para mí es una fortuna,
Pour moi c’est une chance,
y te lo digo bienvenido.
et je te le dis, bienvenue.
Para ti, felicidad,
Pour toi, du bonheur,
y a tu tierra, abrazos.
et pour ta terre, des embrassades.

(Musulungo)
Óyeme, padre, mi canto con respeto a todos.
Écoute-moi, padre, mon chant est respectueux de tous.
Y es por eso que mi canto diré.
Et c’est pourquoi je vais dire mon chant.

Mi canto quiero brindar
Je veux offrir mon chant
a los soneros nuevos,
aux nouveaux soneros,
a todos los que nacieron después.
à tous ceux qui sont nés après.

Que no vayan a olvidar
Qu’ils n’oublient pas
a un son que le dicen salsa.
ce son que l’on appelle salsa.
Aquí está la mata,
Ici est la source,
el sazón me da
le assaisonnement me donne

para seguirte cantando, a la vez, al agar
de quoi continuer à te chanter, en même temps, en te cueillant
tu improvisación, muy larga yo la pude provocar,
ton improvisation, très longue, j’ai pu la provoquer,

Porque me demoré antes de empezar.
Parce que j’ai tardé avant de commencer.
Quería oírte otra vez con tu forma sin igual.
Je voulais t’entendre encore avec ta manière sans égale.

Cándido, ahora todo quiero recordar,
Cándido, maintenant je veux tout me rappeler,
de un solo modo, ¡vamos al son!
d’une seule manière : allons au son !

(Paulito FG)
Oye, déjame improvisar un poquitico,
Écoute, laisse-moi improviser un petit peu,
un pedacito Musulungo.
un petit bout, Musulungo.
Porque ahorita puse una cosa mal
Parce que tout à l’heure j’ai dit un truc de travers
y a mí malita me supo solo.
et ça m’a laissé un goût amer.

Quería definir sin formar balacera,
Je voulais cadrer sans déclencher la fusillade,
pero lo rico de esto está cuando se forma la polvareda.
mais le sel de tout ça, c’est quand la poussière se lève.

Yo quería pinchar a Cándido…,
Je voulais piquer Cándido…,

(Musulungo)
… se puede formar,
… ça peut chauffer,
pero entre nosotros nadie se va a matar.
mais entre nous, personne ne va se tuer.

Cantaremos al son,
Nous chanterons le son,
que es el celestial.
qui est céleste.
Ay, te lo digo, ¡caray!
Ay, je te le dis, caray !
Aquí todos somos amigos.
Ici nous sommes tous amis.

(Paulito FG)
Oye, esto que digo,
Écoute, ce que je dis là,
no se lo tomen a mal.
ne le prenez pas mal.
Amigo, es que yo canto y me bullo,
Ami, c’est que je chante et je m’emballe,
por eso formo el barullo.
c’est pour ça que je mets le bazar.

(El Padrino)
Si está hablando de bello,
S’il est question de beauté,
el único bello es el son.
le seul beau, c’est le son.
Todo el mundo canta lindo,
Tout le monde chante bien,
es alegre y retozón.
il est joyeux et espiègle.

No hay nadie que sea bonito,
Il n’y a personne à être « joli »,
los hombres no necesitan ser agradables.
les hommes n’ont pas besoin d’être avenants.
Eso es para la pinta,
Ça c’est pour l’apparence,

resulta que nuestro son es el único hermoso.
au final, notre son est le seul véritablement beau.
Sí, sí, que es muy bonito
Oui, oui, il est très beau
y que también es precioso.
et il est précieux aussi.

A veces uno se equivoca,
Parfois on se trompe,
perdona, déjame terminar.
pardon, laisse-moi finir.

Por eso Candido te digo mi canto,
C’est pourquoi, Cándido, je te dis mon chant,
lo que tengo al cantar, hermano.
ce que j’ai quand je chante, frère.
Te equivocaste,
Tu t’es trompé,
nosotros te lo admitimos,
nous te l’accordons,
porque somos hermanos pero eso no te requerimos
parce que nous sommes frères mais on ne t’en tient pas rigueur.

(Reineiro)
escúchame, El Padrino,
écoute-moi, El Padrino,
pareces un gallo fino.
tu sembles un coq de race.
Cuando tú estás cantando,
Quand tu chantes,
a mí me sigue gustando,
moi, ça continue de me plaire,
parecemos Los Hermanos.
on dirait Les Frères.
Me dijeron lo que fue,
On m’a dit ce qu’il en était,
quiero improvisar a mi hermano Candido Fabré
je veux improviser pour mon frère Cándido Fabré.

(Cándido Fabré)
Déjame decirte, amigo,
Laisse-moi te dire, mon ami,
esto está de maravilla.
c’est merveilleux.
Yo no quiero que Paulito
Je ne veux pas que Paulito
piense que le caí en pandilla.
croie qu’on lui est tombé dessus en bande.

Si está regada la arcilla,
Si l’argile est répandue,
Aquí no hay problema.
Ici, pas de problème.
Pero mira, yo te lo digo,
Mais regarde, je te le dis,
Pablito, cuidado,
Pablito, attention,
porque la candela quema.
parce que le feu, ça brûle.

Pepillo cantó y dijo
Pepillo a chanté et a dit
lo que siente su corazón.
ce que ressent son cœur.
Pero señores,
Mais messieurs,
ay, no quiero complicación.
ay, je ne veux pas de complications.

Solo pedirte disculpa,
Je veux juste te présenter mes excuses,
ay, con esto no te estoy riendo,
ay, je ne me moque pas de toi,
pero yo sé que dijiste
mais je sais que tu as dit
lo que tú estabas sintiendo.
ce que tu ressentais.

Pero dime qué te pasa,
Mais dis-moi, qu’est-ce qui t’arrive,
¿qué es lo que está sucediendo?
qu’est-ce qui se passe ?
A mí me dicen que por dentro
On me dit qu’au fond de toi
la sangre a ti te hierve.
le sang te bout.

(Paulito FG)
Que me dijeron cuando venía entrando,
On m’a dit en arrivant,
Pablito, estaban dudando
Pablito, certains doutaient
de que tú vinieras a la fiesta.
que tu viennes à la fête.

Y yo quiero manifestar
Et je veux dire clairement
que llegué un poquito tarde,
que je suis arrivé un peu en retard,
pero que no se diga después
mais qu’on ne dise pas ensuite
que no vine por cobarde.
que je ne suis pas venu par lâcheté.

Aunque ande bonitillo,
Même si j’ai l’air joli-garçon,
como dijeron en la puerta,
comme on l’a dit à l’entrée,
yo sí tengo y pongo de manifiesta
moi j’ai et je mets en avant
un alma para cantar al son.
une âme pour chanter le son.

Aquí con cubanos
Ici avec des Cubains
y acompañado de hermanos.
et entouré de frères.
De otra forma te lo digo,
D’une autre façon je te le dis,
no sale el son, no sale, amigo.
sinon le son ne sort pas, il ne sort pas, ami.

Y ahora que diga otro,
Et maintenant que parle un autre,
a quien le toque su turno,
à qui vient le tour,
para que ponga aquí, para que ponga aquí
pour qu’il apporte ici, qu’il apporte ici
de referencia lo suyo.
sa référence à lui.

(Musulungo)
Oye, quiero poner ya,
Écoute, je veux m’y mettre maintenant,
pero me callaron por decencia.
mais on m’a fait taire par décence.
Me callé de buen hermano,
Je me suis tu en bon frère,

no me dejan ni cantar.
ils ne me laissent même pas chanter.
Ustedes con la molestia,
Vous, avec vos agacements,
se tiran uno al otro,
vous vous renvoyez les piques,
y ese no es el detalle.
et ce n’est pas ça l’essentiel.

Oye, no tirar flechas.
Hé, ne lancez pas de flèches.
De lo que hablamos ahora
De ce dont on parle maintenant
se desesperan todos,
tout le monde s’emporte,
señores, somos hermanos.
messieurs, nous sommes frères.

Déjame decirte, padre, una cosa.
Laisse-moi te dire, padre, une chose.
Solamente vine complaciente
Je suis venu simplement conciliant
a cantar con buenos brillos,
pour chanter avec bel éclat,

con la Original de Manzanillo,
avec la Original de Manzanillo,
que es de mi tierra caliente.
qui est de ma terre chaude.
A ti, como empezamos realmente,
À toi, comme nous avons vraiment commencé,
te diré que
je te dirai que

recuerdo que te conocí allá por Contramaestre,
je me souviens t’avoir connu là-bas vers Contramaestre,
con un grupo complaciente.
avec un groupe affable.
A dedicarte fui
Je suis allé te dédier

un momento, y digo así:
un moment, et je dis ainsi :
cuando cantabas por allá
quand tu chantais par là-bas
con un grupo llamado Simur.
avec un groupe appelé Simur.

Fabré, yo empezaré a decirte una cosa,
Je vais commencer par te dire une chose,
canto rápidamente,
je chante rapidement,
me retiro de mi glosa.
et je me retire de ma glose.

Pero a los soneros quiero advertir
Mais je veux prévenir les soneros
que aquí vinimos a cantar al son.
qu’ici nous sommes venus chanter le son.
Aunque la salsa sea de mil tonos,
Même si la salsa a mille tons,
hay muchas cosas por hablar.
il y a beaucoup à dire.
A usted o al otro por allá
À vous ou à l’autre là-bas
que quiera decir más.
qui voudrait en dire plus.

(Candido Fabré)
Déjame decirte, amigo,
Laisse-moi te dire, ami,
yo no tengo confusión.
je ne suis pas confus.

Y la salsa no se opone,
Et la salsa ne s’oppose pas,
porque su madre es el son.
car sa mère, c’est le son.
Déjame decirte,
Laisse-moi te dire,
para que lo sepa la gente de por ahí:
pour que les gens d’alentour le sachent :
si profundizamos la salsa,
si l’on approfondit la salsa,
vemos que el son es su raíz.
on voit que le son est sa racine.

Entonces, no hay problema,
Alors, pas de problème,
te lo digo placentero.
je te le dis avec plaisir.
Hace algunos años,
Il y a quelques années,
en esencia, no salían los soneros.
en substance, on ne voyait plus sortir les soneros.

Ya me están haciendo señas,
On est déjà en train de me faire des signes,
pero que miren mi pecho,
mais qu’ils regardent ma poitrine,
se lastima.
elle se blesse.
Me parece que vamos a tener que hacerlo de nuevo.
Il me semble qu’il va falloir le refaire.
Si hay problema con la rima,
S’il y a un problème avec la rime,

vamos a cantar bonito,
chantons joliment,
yo te lo digo, mi compay
je te le dis, mon compay
Pero repito,
Mais je répète,
que como mi salsa,
que comme ma salsa,
oye muchacho, no hay.
écoute, garçon, il n’y en a pas.

No te mueres, sonero.
Tu ne meurs pas, sonero.
Mira, aunque te maten,
Vois-tu, même s’ils te tuent,
pero que mira,
mais regarde,
yo te lo digo, señores,
je vous le dis, messieurs,
si no paran, paran.
s’ils ne s’arrêtent pas, qu’ils s’arrêtent.

(coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.

(El Indio)
Vamos, vamos a darnos la mano
Allons, donnons-nous la main
con el corazón bien sencillo.
avec un cœur bien simple.
Vamos a seguir adelante,
Allons de l’avant,
y que viva Manzanillo.
et que vive Manzanillo.

(coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.

(Reineiro)
Sí, sí, eso que comentanfa
Oui, oui, ce qu’on commente là
de la salsa,
au sujet de la salsa,
no es más que mi son,
ce n’est rien d’autre que mon son,
caballero, cambiado de casa.
monsieur, qui a changé de maison.

(coros)
No te mueres sonero aunque te mate.
Tu ne meurs pas, sonero, même si on te tue.
No te rindas, sigue para adelante.
Ne baisse pas les bras, continue d’avancer.


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