7ème Art

Peinture, littérature...
Timbera
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7ème Art

Message par Timbera »

Grande Fan du cinéma cubain :lol: 8) et Latino-Americain, voici ici quelques films que j'ai adoré( et encore ma liste est loin d'être terminée :twisted: :lol: (
Cuba, Argentine, Brésil....venez mettre votre touche..avec plaisir, au cas ou je/nous sommes passé à côté de perle du cinéma L.A :wink:

:arrow: CUBA
- "Fraise et Chocolat" ( Fresa y Chocolate) de Tomas Gutierrez Alea/Juan carlos tabio.

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"En 1979, Diego, homosexuel cultivé et marginal, vit à La Havane et aime beaucoup son pays ainsi que ses traditions. Il rencontre David, un jeune étudiant universitaire, hétéro, inculte et militant de la Jeunesse Communiste qui va se mettre à l'espionner, le considérant comme un dissident du régime castriste. Avant que ne s'établisse entre eux une authentique relation amicale, ils devront apprendre à dépasser leurs préjugés respectifs..."


- "7 Dias 7 Noches" de Joel Cano.

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"A Cuba, l'été, trois femmes de milieux différents voient leurs vies bouleversées au même moment.
La première, Maria, qui vit à la campagne, perd son bébé dans des conditions obscures.
La deuxième, Norma, est présentatrice du journal du soir. Elle refuse en direct d'annoncer les fausses nouvelles du régime et s'enfuit se suicider dans les toilettes.
La troisième, Nieves, tue des cochons dans un abattoir clandestin tout en rêvant de devenir danseuse de cabaret.
Chassée par son patron, puis par sa propre mère, elle erre durant sept jours et sept nuits dans La Havane..."


- " Viva Cuba" de Juan Carlos Cremata.
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"Cuba... Malú et Jorgito sont deux enfants qui se sont promis d'être amis pour la vie bien que leurs familles se détestent.
Quand la grand-mère de Malú meurt et que sa mère décide d'aller vivre à l'étranger, tout s'effondre pour la petite fille.
Pour ne pas être séparée de son ami Jorgito, Malú doit obtenir de son père un papier interdisant son départ de l'île mais ce dernier habite à des kilomètres de La Havane?
Malú et Jorgito vont alors s'échapper et entamer un périple à travers Cuba, à la recherche d'une solution pour sauver leur amitié
"

- " Liste d'attente" de Juan Carlos Tabio.

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" Emilio, jeune ingénieur au chômage, arrive à la gare routière d'un village de Cuba. Des dizaines de personnes y attendent l'arrivée d'un bus ou la réparation du car de la station. Jacqueline entre à son tour et rejoint la file d'attente, sous le regard enchanté d'Emilio.
Un bus apparaît enfin, mais n'offre qu'une seule place. La tension monte et une dispute éclate pour désigner le chanceux acquéreur de ce billet. la vieille dame, la première de la file ou l'aveugle qui a fait irruption dans la station? Dans un climat partagé entre la résignation et la colère de tous ces passagers, Emilio propose une alternative: que chacun participe et ils pourront, ainsi unis, réparer eux-mêmes le bus. Un groupe se forme où chaque individu trouve sa place, son utilité, une identité; les frustrations peuvent s'exprimer et les rêves se partager...
Basé sur un conte d’ Arturo Arango, le film dresse le portrait de ce groupe qui construit peu à peu une communauté idéale, utopique, où tous sont unis dans sa volonté de s'échapper de cette prison improvisée, métaphore de l’île cubaine
. "

je reviens... 8) :wink:


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Message par magalay »

Merci Timbera d'avoir ouvert ce sujet, ainsi que celui sur la littérature cubaine, 2 sujets passionnants et inépuisables. (J'essaierai d'apporter une petite contribution quand j'aurai un peu de temps.)
Et je lirai tous les commentaires avec grand intérêt.
....à suivre
Timbera
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Message par Timbera »

merci à toi et avec plaisir que chaque personnes viennent y mettre son grain de film Latino :wink:
Attention ne pas confondre film qui parle de cuba et film cubain !!!!
Toute fois vous pouvez y mettre aussi des films pas cubains mais fait sur cuba ( et/ou A.latine) bien sûr :wink:

Je continue avec les incontournables de cuba :

:arrow: " Un rey en la Havana" de Alexis Valdès ( le non moins Mr. Valdès :wink: ) : A voir en VO si vous comprenez bien la langue : Un délice d'humour 100% cubain !!!

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"Papito, un joven actor de La Habana, ve como su futuro junto a su novia Yoli se esfuma por culpa de la madre de ésta, La Caimana, que prepara una trampa para que se case con Don Arturo, un adinerado español. Tras casarse en España, el novio muere la noche de bodas y Papito debe hacerse pasar por el difunto"

:arrow: "Guantanamera" de Toma Gutierrez Alea .

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" Quelques fonctionnaires se reunissent pour regler le grave et epineux probleme du transport des defunts a travers cuba.
adolfo tranche et decide que chaque region devra prendre en charge les corps qui passeront sur ses terres.
mais voila que sa propre belle-mere meurt avec pour dernier souhait d'etre enterree a l'autre bout de l'ile.
adolfo va escorter le corps dans ce long periple, accompagne de sa jolie femme, de tony le chauffeur et de candido, vieil amoureux de la defunte
.

:arrow: le célèbre " Vampiros en la Havana" de Juan Padron !
Délirant, sexy...à voir !! et surtout que c'est MONSIEUR ARTURO SANDOVAL qui joue de la trompette !!!!!

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"2 histoires sont ici narrées : 2 bandes de vampires s'affrontent pour le contrôle de la formule qui permet de survivre aux effets des rayons solaires, tandis qu'un groupe de révolutionnaires cubains lutte contre le dictateur Machado, dans les années 30.
Les 2 thèmes convergent vers le même héros : Joseph Amadeus Von Dracula, dit Pépito..."


:arrow: "LUCIA" de Humberto Solas.

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"Trois histoires distinctes de femmes présentées par ordre chronologique, "Lucia" montre des moments clés des luttes de libération du peuple cubain (1895,1932 et dans les années 1960). "1895" raconte la vie dune femme bourgeoise à l'époque coloniale, "1933" celle d'une jeune fille de milieu petit bourgeois sous la République et "dans les années "1960", l'histoire d'une paysanne pendant les années de la Révolution. L'esprit de chaque époque est présent dans ces trois récits où l'amour, la mort et la guerre reprennent leurs dimensions épiques traditionnelles."

:arrow: " La vie c'est siffler" ( La vida es silbar) de Fernando Perez .

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"Bébé aime Cuba. Elle a dix huit ans, elle est heureuse et ne comprend pas pourquoi les autres ne le sont pas. Elle raconte l'histoire de Mariana, de Julia et d'Elpidio. Trois personnes qui eux, ne sont pas heureux dans la havane de cette fin de siècle. Y a t-il un lien entre ces personnages ? Est-il possible de vivre heureux à Cuba ? Ou faut-il attendre 2020 ?"

:arrow: " Avant la nuit" de Julian Schnabel ( pas un film cubain du tout mais retraçant la vie de Reinaldo Arenas . Javier Bardem incarne son personnage avec une prestation sublime et incandescente !!!) Film poignant..à voir !!!!

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"Avant la nuit retrace la vie de l'écrivain cubain reinaldo arenas : son enfance, son enthousiasme pour la révolution castriste, ses désillusions, son exil politique à new york en 1980, le succès de ses romans, les périodes d'emprisonnement, son homosexualité, son suicide en 1990, alors qu'il était atteint du sida"

:arrow: "Perfecto Amor Equivocado" de gerardo Chijona.

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__> film tragique-comique..j'ai adoré.. !!! ahhh la nature humaine :lol:

--> Ecrivain à succès frisant la cinquantaine, Julio del Toro avait parfaitement régi son petit univers familial (épouse, fille et… maîtresse) comme cette activité littéraire qui lui valait de fréquentes échappées à l’étranger. Ceci jusqu’au jour où, au retour d’un voyage, il découvre que ce bel édifice s’est lézardé. Voilà que Silvia, l’amante, ose lui poser un ultimatum et Myriam, son enfant, s’amouracher d’un étranger plus âgé que lui-même. Pire peut-être, une jeune journaliste, le force à s’interroger sur son «œuvre». Crise et de l’homme et de l’auteur ?
Espérons retrouver, avec ce film, le talent d’expert en tragi-comédie contemporaine. Et quelques reflets de la société cubaine...
Modifié en dernier par Timbera le mer. janv. 23, 2008 7:36 pm, modifié 2 fois.
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Message par Kat »

Timbera, tu lis dans mes pensées! :wink:

J'ai un film de plus qui rentre dans mon top 10 des chef-d'oeuvres de cinéma... "Soy Cuba" de Mikhail Kalatozov

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Réalisé en 1964, pendant longtemps il a été oublié. C'est Martin Scorsese qui l'a redécouvert dans les années 90 et moi, je l'ai vu deux fois au ciné lors du festival de Cinéma Ibérique et Latino-Américain à Lyon. J'étais sciée! 8O

Il est en noir et blanc et il y a très peu de dialogues. Les images sont magnifiques! Voici quelques unes...
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Message par Timbera »

Merci kat !! :wink:
Effectivement un film super cliquez-ici sur le lien de kat !!!

je l'ai vue j'étais très jeune trèsssssssss jeune..je ne connaissais rien de l'histoire de cuba 8O
Si je peux j'essairai de le revoir car j'étais quand même restée marqué par ce film... :wink:
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Message par dobleF »

Kat a écrit :Timbera, tu lis dans mes pensées! :wink:

J'ai un film de plus qui rentre dans mon top 10 des chef-d'oeuvres de cinéma... "Soy Cuba" de Mikhail Kalatozov

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Réalisé en 1964, pendant longtemps il a été oublié. C'est Martin Scorsese qui l'a redécouvert dans les années 90 et moi, je l'ai vu deux fois au ciné lors du festival de Cinéma Ibérique et Latino-Américain à Lyon. J'étais sciée! 8O

Il est en noir et blanc et il y a très peu de dialogues. Les images sont magnifiques! Voici quelques unes...
Fait tourner Jack :wink:
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Message par Timbera »

:arrow: BRAZIL.

:arrow: "La Cité de Dieu" de Fernando Meirelles.

--> Que vous dire de plus sur ce film culte que beaucoup d'entre nous adorons au-delà du normal 8) :lol:

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Clic ICI

:arrow: " La cité des Hommes"
Ici ce n'est pas un film comme le precedant ( mais la même équipe) mais bien des series televisées, il sagit de Telenovela Brésilienne dont les héros sont deux jeunes garçons vivant dans une favela de Rio. L'humour, la bonne humeur et l'intelligence de cette série TV en ont fait l'un des plus sûrs moyens de réconciliation sociale. Ce document est d'une richesse exceptionnelle .

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:arrow: " Avril Brisé" de Walter salles.

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Comment vous dire que j'ai pleuré comme une madeleine dans ce film dramatique sur l'histoire d'amour entre un grand frère et son petit frère, mêlés a une histoire de tradition familiale tragique dont ils sont les victimes.

-->Avril 1910, aux confins du Brésil. Tonho, fils cadet de la famille Breves, est sommé par son père de venger la mort de son aîné, victime d'une querelle ancestrale pour le partage des terres. Tonho n'a que 20 ans. Il sait qu'une fois sa mission accomplie, il sera probablement tué à son tour par un membre de la famille rivale, selon l'usage établi dans la région...

--> A propos du film :Après Central Do Brasil, le réalisateur Walter Salles abandonne la chronique sociale et les paysages urbains pour nous emmener dans les terres arides du Brésil et la région du Nordeste. Conte sur l'horreur et l'absurdité de la vengeance, Avril brisé emprunte autant à la tragédie grecque par son histoire, qu'au Western spaghetti pour son esthétique à travers quelques clins d'oeil à l'oeuvre de Sergio Leone. Entre classicisme et modernité, une tragédie qui pousse un cri de révolte contre le respect aveugle des traditions.

:arrow: " Central do Brasil" de W. Salles encore une fois !!!

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--> sortez encore les Kleenex !!!

-->Dora, ex-institutrice, gagne sa vie en écrivant des lettres pour les migrants illettrés à la gare centrale de Rio. Ana et son jeune fils Josue font appel à ses services pour retrouver le père de Josue. Lorsque Dora rentre dans son petit appartement de banlieue, elle fait le tri des lettres de la journée, en envoie certaines, jette les autres et en garde une partie dans un tiroir. C'est ce qui arrive à la lettre de Josue. Quand sa mère meurt, renversée par un bus, Josue demande à Dora de l'aider à retrouver son père. D'abord insensible, Dora finit par accepter de l'aider
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Message par Timbera »

A la recherche des affiches des films que j'ai vue et que je présente ici, je suis tombée sur ce lien très intéressant où je viens de voir qu'il y a encore ( même si je le savais..mais de le constater est une douleur..la vie n'est pas assez longue pour faire et voir tout ce que l'on veut !! :cry: 8) :lol: ) un bon paquet de film cubain à découvrir...et sans doute des milliers d'autres qui n'y sont pas répertoriés.............

http://www.particuba.net/cine/nuevo/index.html
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Message par Kat »

"Le côté obscur du coeur" de Eliseo Subiela - un film argentin que j'ai vu lors du Festival des films latino-américains à Lyon il y a quelques années.

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La vie, la mort, l'amour et la poésie sont les éléments qui coexistent dans le monde de Oliverio, un artiste bohème en quête de la femme idéale, "celle qui sera capable de voler". Cette recherche le conduit à traverser le Rio de La Plata. Dans un bar, il rencontre Ana dont il finit par s'éprendre. Elle seule sera capable de lui faire découvrir le côté obscur de son coeur.


Sans connaitre le réalisateur et en me disant qu'un film avec un tel titre ne peut être que bien, je suis allée le voir et je n'ai pas regretté! Les amateurs de "Le Maître et Marguerite" de Boulgakov apprecieront!
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Message par Kat »

Encore un film que j'ai découvert grâce au Festival des films latino à Lyon - "Nicotina" de Hugo Rodriguez.

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Une comédie noire réflétant trop bien la réalité de Mexico city...

Un hacker accro à la cigarette récupère un code valant une véritable fortune ; sa voisine découvre des caméras cachés dans son appart ; un arnaqueur essaie de convaincre son collègue d'arrêter de fumer ; un tueur appartenant à la mafia russe veut écouler un stock de diamants... et tous ces personnages vont se télescoper pendant une nuit interminable...
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Message par Salsiccia »

J ai adoré ce film, un scenario delirant, avec des mises en situations impensables et des scenes tres tres "gore".
Tres folklo aussi lorsque l un acteur essaye d expliquer à son ami les eFFets benefiques qu apporte la cigarette, et donc l interet de continuer à fumer. Un film qui commence par une cigarette allumée et finit de la même maniere.
Mais bon, mieux vaut arreter de fumer même si apres avoir vu ce film, on en a plus vraiment envi :wink:
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Message par dobleF »

Kat a écrit :Timbera, tu lis dans mes pensées! :wink:

J'ai un film de plus qui rentre dans mon top 10 des chef-d'oeuvres de cinéma... "Soy Cuba" de Mikhail Kalatozov

Image

Réalisé en 1964, pendant longtemps il a été oublié. C'est Martin Scorsese qui l'a redécouvert dans les années 90 et moi, je l'ai vu deux fois au ciné lors du festival de Cinéma Ibérique et Latino-Américain à Lyon. J'étais sciée! 8O

Il est en noir et blanc et il y a très peu de dialogues. Les images sont magnifiques! Voici quelques unes...
Merci Kat, grâce à toi j'ai pu vivre 2h30 de bonheur.

Le film est tout simplement beau et profond, chaque image est un tableau, chaque phrase est un alexandrin.Du petit lait

Le cuba d'avant 59 y est décrit avec simplicité sans caricature montrant des cubains humiliés, exploités mais dignes et revoltés , avec en toile de fond toujours cette envie de vivre pleinement la fête et la musique.

Le grand Martin S. avait raison "ce film donne foi dans le cinéma"
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Message par magalay »

Je n'ai pas encore pris le temps d'apporter ma petite contribution à cette rubrique mais je profite de la programmation sur Arte ce soir à 21h (c'est-à-dire dans une petite heure) de Maria pleine de grâce pour vous recommander ce film très fort qui dépeint sans fard mais avec juste assez d'émotion et de pudeur une triste réalité du continent sud américain. Un seul regret: apparemment, le film n'est programmé pas en VO, dommage (très dommage même).
ImageLe site d'Arte http://www.arte.tv/fr/cinema-fiction/1985812.html le présente mieux que moi:
Synopsis: Maria, une jeune fille de 17 ans, vit dans la pauvreté avec sa sœur et sa mère dans une petite ville près de Bogotá. Un jour, elle décide de ne plus aller à son travail à la plantation de roses, par lequel elle contribuait à la subsistance de la famille. Loin d'être compréhensives, sa mère et sa sœur condamnent cet acte de rébellion. À peu près au même moment, Maria apprend qu'elle est enceinte de son ami JUAN. Elle décide de se faire avorter, car la relation bat déjà de l'aile. Mais pour cela, elle a besoin d'argent… Maria fait la connaissance de FRANKLIN, un jeune homme élégant qui lui trouve un job comme passeur de drogue vers les États-Unis, où elle doit se rendre avec des douzaines de sachets d'héroïne dans l'estomac. Une mission à haut risque, mais qui doit lui permettre d'empocher 5 000 dollars d'un coup. D'ailleurs, si l'affaire n'était pas lucrative, le boss ne se risquerait pas à en envoyer plusieurs passeurs à la fois dans le même avion. BLANCA, l'amie de Maria, est aussi du voyage.
Critique: La nausée et la compassion traversent l'écran pour s'emparer du spectateur bien installé dans son fauteuil : Maria, jolie fille aux yeux marrons et cheveux bruns, le teint pâle, paraît littéralement hypnotiser les gros raisins noirs qui trônent devant elle dans une coupe. Puis elle s'efforce de les avaler tout ronds pour élargir son œsophage qui bientôt devra laisser passer des 'nourritures' autrement plus indigestes.
Plus tard, des doigts gantés de caoutchouc découpent des bâtonnets de drogue avec un fil dentaire. Ces bâtonnets sont ensuite comprimés et hermétiquement emballés dans six couches de latex. Au final, la jeune fille se retrouve avec 62 de ces sachets dans l'estomac. Puis on la voit assise dans l'avion, cherchant désespérément le regard de ses compagnes d'infortune disséminées parmi les passagers. On pressent la torture à laquelle elle s'expose dans sa quête d'une vie meilleure et plus libre.
Avec la précision du documentaire, le réalisateur Joshua Marston retrace le calvaire de celles qu'en Colombie, on appelle les 'mules', véritables bêtes de somme de la drogue. À Brooklyn, Joshua Marston a entendu parler du triste sort de ces jeunes filles grâce à des voisins colombiens, puis s'est lié d'amitié avec un leader de la minorité colombienne locale qui organise le rapatriement en Colombie de jeunes filles mortes des suites de cette mission à haut risque. Il a alors cherché à savoir comment ces jeunes filles ont pu en arriver là. Dès les premières images, cet étonnant premier film de Marston montre à quel point la vie de Maria était difficile et 'épineuse' dans la plantation de roses. Jour après jour, elle retirait les épines de milliers de roses sous l'œil sévère d'un contremaître. Au bout de ses doigts couverts de cicatrices, elle portait une insignifiante protection en plastique retenue par un élastique.
Contrairement à d'autres films graves sur la condition des opprimés en compétition cette année à la Berlinale, ce dramatique roadmovie évite l'écueil du voyeurisme : il ne dissèque pas les états d'âme de la protagoniste, mais s'en tient au rôle d'observateur compatissant, certes, mais toujours pudique. Rien que pour cela, « Maria, llena eres de gracia » mérite de figurer dans la sélection. Mais si sa précision et sa pudeur font sa force, il reste que le conformisme de son style narratif et visuel l'empêche de transcender le destin de cette jeune fille.

Martin Rosefeldt
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Message par magalay »

Tant que j'y suis, un film qui manque encore à cette rubrique: EL BENNY
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de Jorge Luis Sanchez, sorti en 2006 (et qui a gagné de nombreux prix, à Cuba et ailleurs) qui retrace la vie de Benny Moré, figure légendaire de la scène musicale cubaine. Un film servi par la superbe performance de l'acteur principal, Renny Arozarena
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et par une magnifique BO (forcément!). Parmi les artistes qui ont contribué à la BO: Chucho Valdes, Juan Formell, Haila, Orishas.
Le film est relativement long (2h) mais le rythme est soutenu, avec alternance de scènes musicales et de passages "narratifs" et des jeux de flash back qui animent cette biographie haute en couleurs d'un artiste hors du commun. A voir (si ce n'est déjà fait)
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Message par Kat »

Vite, à la Fnac ou sur Amazon.fr en ce moment à 9,99€, un chef-d'oeuvre d'Alejandro Gonzalez Inarritu:

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Si vous avez aimé "Babel", vous aimeriez ce film! Comme d'habitude chez Inarritu, des histoires des gens qui n'ont a priori rien en commun, mais les chemins desquels se croisent.

Mexico. Un tragique accident de voiture. Les extremes de la vie, sous l'angle de trois histoires radicalement differentes: Octavio, un adolescent qui a decide de s'enfuir avec la femme de son frere; Daniel, un quadragenaire qui quitte sa femme et ses enfants pour aller vivre avec une top model; El Chivo, un ex-guerillero communiste devenu tueur a gages, qui n'attend plus rien de la vie.
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