Casino y sentimiento... Je vous livre mes dernières reflexions en rapport au sujet, comment chacun de nous defini et percoit le casino. Pour moi, à l'instar de toute danse, le casino est un outil d'expression, un langage. Souvent on parle de "faire de la salsa" ou de "pratiquer la salsa"... JE trouve que ca n'est pas toujours faux... Quand on parle de danser, je crois qu'on parle de sentiment, de ce que la personne qui s'execute (sur scène ou en social) nous donne d'elle même, avec sincerité. Danser autrement qu'avec sincerité donne souvent quelque chose d'emprunter, parfois technique mais toujours emprunté, artificiel, avec quelque chose de faux. (Je l'observe souvent quand on veut rajouter des mouvements d'afrocubain, ou d'autres danses encore trop peu maîtrisée et dont on ne maîtrise pas tout le sens... mais aussi dans les mouvement dits style porto). On parle de sentimiento... Un gars de la rue, un gars du hiphop ou du dancehall aura une façon de s'exprimer, de se mouvoir differente de celui qui vient du conservatoire, qui a fait ses classes de jazz. Mais si les deux s'exprime avec sincérité dans leur danse ou une autre, on reste scotché dans les deux cas.
Donc la première idée c'est que pour danser vraiment on ne peut danser que ce que l'on est, avec toute son histoire, son background, ses influences quelles qu'elle soit. Au dela de l'aspect energie, l'influence musicale de départ amène à ecouter la musique de façon differente, on est plus sensible aux percus ou aux cuivres ou aux melodies selon ses experiences precedentes de danseurs, melomanes etc... Quelqu'un donc qui viendrait du jazz, ou du contemporain aura donc forcement cette touche si il veut vraiment se livrer dans sa danse, en particulier sur du casino qui à mon avis permet ça.
LA seconde idée est qu'on est ensuite influencé par la sensibilité de l'auditoire qui renvoi son accord ou son desaccord, qui s'harmonise ou pas. De la même façon que certaines personnes nous renvoie des choses liées à leur environnement social et que ca peut bloquer la communication (un pote de fac qui pète et rote, on trouve ca poilant en cite U, on le filme et on en parle encore à 70 ans en radotant devant ses petits enfants, quand c'est ta blonde qui fait ca à ton cocktail de bienvenue dans la novelle boite de comm' où tu viens d'être engagé, tu accroches moins...). Notre aversion pour la porto nous rend au depart très frileux face à toute tentative de gestuelle un peu raffinée de la part d'une danseuse (je suis passé par la...).
Cette aversion n'est à mon avis que le fruit de la puissance de cette danse sur le milieu européen face à la cubaine un peu moribonde il faut l'avouer. Pour avoir danser sur Newyork, vu des gars et des nanas du bronx, de Jrsey et de la 110eme laché du street tout en restant elegant sur du mambo, j'ai un peu adoucit mon avis.... Enfin, je m'eloigne la... Bon le truc, c'est en gros que même si on danse son casino en exprimant sa propre personnalité (et tout ce qui va avec), on est aussi tributaire de ce que nous renvoie la personne avec qui on danse et des regars bien ou malveillant alentour qui nous renvoie une image de nous. Si cette image colle avec ce qu'on est vraiment alors ca pète sinon ca sera tout pourri.
Je crois donc qu'on peut danser le casino (donc sans même parler d'evolution) avec d'autres apports si ces apports font parti de nous ^memes (acquis ou innés peu importe) et si ceux qui regardent sont sensibles à notre personne et donc à ce qu'on vient apporter (gestuelle, rythmique, jeux ou techniques venues d'ailleurs etc...). On ne peut demander à quelqu'un de danser con sentimiento si on veut lui nier ce qu'il est avec tout son passé et ses influences.
Voila, les reflexions que m'ont inspirés les derniers débats, je ne sais pas ce que vous en pensez.
ps: c'etait une joke le coup du faux chinois, Li Fu est un prenom generique... D'ailleurs il semblerait qu'il serait à l'origine du Décalé Chinois cher aux ivoiriens