J' avoue ma faute de connaissance a propos du rap et des banlieues mais je peux t' assurer que les conditions historiques regardant la presence de la musique cubaine, la geographie humaine et l' identification-appropriation etaient dejà là bien avant les annèes 70. La loi du 1917 donne la citoyennete americain aux portoricains que a partir de ce moment envahissent New York. Là bas il y avait dejà beacoup d' italiens ( ils sont partout ces ritals ! , des Juifs, des irlandais, mais aussi des dominicains, des colombiens, venezuelIans, panaméens.... bref le Caribe mais aussi le " Melting pot " il etait dejà là. Et il y avait aussi des jeunes ( comme toujours ) que se rassembleait autour de la musique cubaine. C' etait dejà la musique cubaine leur trait d' union et le drapeau de leur identitè pan-americaine. Que ce que tu penses que ecoutait tout ce monde avant l' arrive de la Salsa ? Du Tamborito, de la Cumbia ou de la Plena ? Ca c' etait rien de plus que du folcklore empoussiéré.pbooj a écrit :
L'auteur insiste sur le rôle de la musique cubaine à New York, du son, de la Guaracha... ceci dans les toutes premières pages et dans tous les chapitres consacrés à la "génèse" à new york (les années 50, 60, 70...) la musique cubaine était en effet la culture des barrios urbains latinos et ceci bien avant ces périodes mais son ampleur n'a jamais atteint il me semble l'amplitude et la popularité et du début des années 70. A cette époque c'est aussi toute la jeunesse qui a été conquise dans un processus d'identification, d'appropriation et de revendication, un peu comme le phénomène rap pour les banlieues il y a quelques années.
C' etait quelle musique qu' on diffusè a la radio ? De quelle nationalitè etaient les artistes qui venaient jouer a New York en prevalence ? ( rappellons nous au passage la genese du Cuban Jazz a New York ). Et encore pourquoi les maisons discographiques d' antan ( RCA Victor, Columbia ) enregistraient des artistes cubains au 90% des disques que formaient leurs catalogues ?
Je crois que il y a une seule difference que fait le poids : dans les annèes 70 il y avait dejà un marketing pointu au service de la industrie du disque que a pari sur le besoin de continuer a donner le meme produit culturel d' identification une fois coupè le lien avec Cuba grace a l' embargo.
D' abord tu n' as pas a me remercier car c' est un plaisir de parler avec toi et sur ce Forum que rassemble surtout des amis.pbooj a écrit :
Dernier point sur la trans-culturation qui est la meilleure approche pour comprendre la gènese de cette musique, c'est clair. Mais ce prisme peut-il s'appliquer à ce qui s'est passé à New-York ? La musique est restée quasi identique rythmiquement et mélodiquement à la musique cubaine (Arsenio avait déjà tout inventé n'est-ce pas ). La langue est restée la même. Les seuls changements ont été finalement plutôt dans les arrangements (plus complexes...) et dans la sonorité avec quelques introductions très limitée, comme le swing (bugaloo) le R&B (Batan ...) quelques rythmes (Bomba, Plena) . Alors si peux m'ouvrir les yeux sur ce point je t'en remercie d'avance.
Pour ce qui concerne la transculturacion j' ai voulu souligner la contradiction dans la quelle tombe Rondon quand il nie la transculturacion dans ses premieres pages pour apres chercher d' etablir que les graines de la culture musical cubaine , a l' image des graines semèes dans les barrios, ont fait fleurir la Salsa ( un mouvement donc une nouvelle culture musical ) .
C' est justement là que il y a contradiction : soit on pense que la Salsa n' existe pas ( mais alors on ecrit pas un livre de 400 pages ) soit on la considere un mouvement musical issu d' un processus historique de transculturation.
Apres on pourra avoir des avis different sur l' identitè de la Salsa mais ca c' est l' argument peut etre d' un autre appassionant echange avec vous.